A3. 2ème LOI





DEUXIèME LOI : LA LOI BIPHASIQUE DES MALADIES

Toute maladie évolue selon deux phases : une phase conflictuelle active (CA) – où l’on s’éloigne de l’équilibre concernant un besoin particulier – et une phase de réparation naturelle, post-conflictuelle (PCL), où l’on ramène le besoin à l’équilibre.

Le système neurovégétatif autonome, géré par notre superordinateur cérébral, comprend deux circuits nerveux complémentaires :
  1. Le système sympathique est prédominant le jour : il régule les fonctions physiologiques de l’état de veille, de l’activité et de la combativité en cas d’urgence ou de stress.
  2. Le système parasympathique ou vagotonique est prédominant la nuit : il régule les fonctions physiologiques du repos et de la récupération.

Dans le rythme jour/nuit normal, appelé normotonie[1], leur activité s’équilibre : c’est l’état idéal dans lequel nous nous sentons en bonne santé. Suite à un choc conflictuel, le corps se met spontanément en fonction stress, c’est-à-dire d’hyper éveil, et y demeure pour augmenter les chances de trouver une solution.

Le PBS permet au corps de se concentrer sur la gestion du conflit. Son déclenchement modifie le rythme normal. La montée en tension due au stress (phase I de conflit actif) implique nécessairement une descente proportionnelle lors du retour à l'équilibre (phase II de réparation). Cependant on verra que le déséquilibre neurovégétatif a ses limites.[2]

PHASE I : sympathicotonie ou conflit actif (CA)
Phase de stress peu symptomatique : correspond aux maladies dites froides[3] (phase yang)

La phase de conflit actif commence avec le DHS.

Symptômes psychiques : pensées obsessionnelles autour du problème conflictuel, agitation, hypersensibilité, tension, angoisse, etc.

Symptômes physiques : élévation du taux d’hormones dynamisantes (thyroxine, ACTH, cortisol, adrénaline), de la tension, du rythme cardiaque, vasoconstriction avec extrémités froides, insomnies, perte de l'appétit ou boulimie, perte de poids, masque figé, utilisation des réserves d’énergie... Toutes les ressources de l’organisme sont mobilisées autour du problème, de façon proportionnelle à l’intensité du conflit.

Symptômes organiques : on s'éloigne de la situation d'équilibre mais, bien qu’ils soient à l’œuvre, il y a peu de signes visibles et pas ou peu de douleurs, à l’exception de certains PBS impliquant des ulcérations, des compressions et des diminutions de fonctionnement (voir la 3ème loi).

Symptôme cérébral ou Foyer de Hamer : l’endroit du FH indique exactement quel organe est atteint. Des cercles concentriques se forment autour de la cible, correspondant à une concentration de glie (tissu conjonctif qui nourrit et supporte les neurones). C'est un phénomène ondulatoire, électromagnétique car les ondes se propagent de façon sphérique[4]. Un FH aux contours nets (visibles sur un scanner et identifiables par un lecteur averti) indique que le conflit est encore actif. En phase de réparation un œdème réparateur le rendra flou.

Le surstress coupe la perception de la douleur et décuple les forces, comme dans l’exemple de la voiture en surrégime. Mais il faut éviter de faire du sport intensif en phase de stress car cela augmente encore la production d'adrénaline.

Aussi longtemps que l’on ne peut pas entrevoir de solution au conflit, on reste dans cette phase. Plus elle dure plus on s’épuise. Les tensions majeures qu’elle entraîne invitent la plupart du temps à trouver une solution qui déclenche la phase suivante.

PHASE II : vagotonie ou réparation post-conflictuelle (PCL)
Phase de détente, très symptomatique : correspond aux maladies dites chaudes (phase yin)

La phase PCL a lieu en deux temps (voir schéma précédent) :
1.    PCL1 : une phase exsudative, d’aspect inflammatoire, qui fait intervenir des liquides sanguins apportant les molécules nécessaires à la réparation, d’où gonflements, oedèmes et chaleur. Les 3ème et 4ème lois explicitent la nature des symptômes.
2.    PCL2 : une phase cicatricielle avec élimination progressive des exsudations par toutes le voies possibles en fonction de l’organe atteint : résorption par voie sanguine, transpiration, expectorations, pus, selles, urines.

Entre ces deux phases s’intercale un épisode sympaticotonique crucial, l’épi-crise .
Toujours coordonnée par le cerveau selon nos programmations, la phase PCL commence avec la conflictolyse ou résolution du conflit qui entraînera la maladie de réparation. 75% des patients qui consultent sont dans cette phase, alors que l’apparition des symptômes est le signe que le conflit est solutionné et que l’organisme est en train de reconstituer les parties lésées selon leur état d’origine.

Le fait de pouvoir dater le choc intitial (DHS) permet d’évaluer la durée et l’intensité de la phase de réparation à partir de la conflictolyse, et d’anticiper les situations à gérer. Rappelons que seul compte l’instant du DHS et non la problématique générale en cours, aussi sérieuse et ancienne soit-elle.

Le cerveau et l'organe guéris garderont toujours une trace cicatricielle du PBS. Un praticien de MNG formé à l’interprétation des scanners cérébraux peut ainsi faire la genèse des PBS survenus dans la vie d’une personne et diagnostiquer leur cause et leur phase en les datant.


Le moment clé de la conflictolyse
Le conflit a pu être intense mais court ou peu intense mais long. Quelle que soit son ampleur (ratio durée/intensité) la résolution intervient au niveau psychique selon trois possibilités qui peuvent se combiner :
  1. La situation extérieure se résout d'elle-même, par exemple : j'avais perdu mon travail mais j'en ai retrouvé un ; mon conjoint m’a quittée mais j’ai fait une nouvelle rencontre.
  2. Je pose des actes pour régler le problème, par exemple : je déménage, je démissionne... Plus le relais cérébral concerné (voir la 3ème loi) est ancien, plus il faudra être concret. Certains problèmes en lien avec le cerveau récent peuvent éventuellement se régler en posant des actes symboliques.
  3. Si je ne peux rien faire matériellement, je change sincèrement mon regard sur l'évènement : je lâche prise, je fais mon deuil. Accepter la situation parce que « j’y suis bien obligée » n’est pas accepter mais subir : cela ne fait que reporter la recherche d’une solution satisfaisante pour soi. La résignation met à la merci d’une récidive.
La résolution se manifeste au niveau du ressenti par un arrêt de la pensée obsessionnelle, une humeur détendue et un sentiment de délivrance. Cet état peut donner lieu à des comportements nouveaux, inattendus pour les proches, comme le besoin d’être laissé tranquille ou de ne plus faire comme avant, à ne pas confondre avec une dépression. C’est d’ailleurs la réaction naturelle de l’animal qui panse ses plaies à l’abri. Il est essentiel de respecter ce besoin.

Au niveau physique, chute (sous la normale) des taux d’hormones dynamisantes, dilatation des vaisseaux, extrémités chaudes, fièvre[5], frissons, transpiration, douleurs, migraines, fatigue, paralysies flasques, hémiplégies, écoulements sanguins, bronchites, mais aussi retour du sommeil et de l’appétit, reconstitution des réserves moléculaires d’énergie...

Au niveau organique, on observe la présence d'eau réparatrice sous forme d’oedèmes. Leur formation dans les organes pleins peut provoquer des tensions, pressions et gonflements (pleurésie, ascite, étirement du périoste et autres phénomènes inflammatoires) : ce sont des douleurs mécaniques temporaires. En phase PCL2, les oedèmes diminuent progressivement : les rétentions liquidiennes dans les tissus sont expulsées entrainant une crise de diurèse.
On observe parfois un enkystement de la tumeur de réparation qui peut rester, être évacué naturellement par les microbes (voir la 4ème loi), ou par la chirurgie en cas de gêne mécanique.

Au niveau cérébral, il y a oedémisation de la « cible » qui se remplit de cellules gliales, le relais cérébral se gonfle de liquide réparateur et dégage une chaleur perceptible au toucher. De même qu’au niveau organique, les oedèmes disparaissent en phase PCL2. Les taches floues que montre un scanner sont les FH en cours de réparation ou complètement réparés : il s’agit de tissu cicatriciel inoffensif[6].
Le danger vient surtout de la médecine d’école qui désigne cette congestion transitoire comme « tumeur cérébrale maligne », déclenchant la panique et le calvaire de traitements destructeurs.


A mi-chemin l’épi-crise ou crise épileptoïde
A l’apogée de la phase post-conflictuelle (PCL1), intervient une crise sympathicotonique dite épileptoïde à partir de laquelle s’opèrera le retour progressif à la normale (phase PCL2). Une crise électrique si l’on se réfère aux paramètres bioélectroniques[7]. La vagotonie et l’œdème réparateur sont à leur maximum. C’est la période la plus critique de tout PBS car le déséquilibre du système neurovégétatif a ses limites. Pendant cette épi-crise le conflit est souvent revécu en accéléré, au niveau psychique et physique. Elle se manifeste diversement selon le type de conflit : migraines, tremblements, crampes, vertiges, sueurs froides, nausées, troubles de la vue et d’autres sens, crises d’asthme, absences, épilepsie, syncopes, crises cardiaques, AVC… Cela permet de comprendre pourquoi les infarctus surviennent presque toujours en période de détente.

Le danger est proportionnel à la durée du conflit et majoré pour un individu en mauvais état de santé général. La phase de réparation dure au moins aussi longtemps que la phase de stress. Lorsque le conflit ne se règle pas assez vite (plus de 6 ou 8 mois)[8], l’épi-crise peut être fatale car la personne en vagotonie intense risque de sombrer dans un état léthargique où elle ne peut plus réagir. Elle peut aussi subir des séquelles invalidantes. Néanmoins il faut savoir que cet épisode ne dure que quelques jours et ne pas se laisser impressionner. Les vieux médecins de campagne connaissaient cette phase critique et disaient alors : « s’il surmonte les jours qui viennent, il sera tiré d’affaire ». La compréhension de la MNG et ses vertus préventives devraient permettre de limiter considérablement ces situations extrêmes.

Conflit en balance et conflit en latence
Si un nouveau DHS, de même nature que le premier vient interrompre le déroulement normal de la phase de réparation, le conflit se remet en route et la phase PCL sera prolongée au prorata du temps nécessaire à la résolution de ce nouveau conflit. Si ce processus de restimulation se répète, on parle alors de conflit en balance / guérison en balance avec une alternance de symptômes, correspondant soit au stade actif du conflit, soit à sa solution. C’est un des mécanismes à l’origine des maladies dites chroniques dont les variations dans l’évolution trouvent ici leur explication.
Le conflit peut aussi rester non résolu mais avoir perdu tellement de son intensité, en ayant été fortement relativisé ou grâce à une solution approximative, qu’il n’est quasiment plus actif. On peut vivre toute sa vie avec un tel conflit en latence ou en suspens. N’étant pas résolu il peut toutefois être réactivé à l’occasion d’une situation similaire, avec le risque d’être beaucoup plus fort si la charge résiduelle accumulée depuis le premier événement s’y ajoute.
Ces situations sont inconfortables à cause de la récurrence des symptômes réparateurs pénibles (mal de dos, diarrhées, migraines, etc), mais elles valent mieux que le « silence des organes » qui peut accompagner un conflit actif prolongé, avec le risque d’atteindre un point de non retour.
 
CONDUITE à TENIR ET THéRAPIE
La 2ème loi montre que le corps est conçu pour s’auto guérir. Le traitement ne peut donc plus viser à guérir mais à accompagner, favoriser, moduler, soulager la phase PCL. Dans cette situation il est essentiel pour le patient de comprendre ce qui se passe dans son corps. Faux diagnostics et croyances enracinées rendent difficile l’accès à la thérapie. Ils génèrent la peur et le sentiment d’impuissance qui sont les plus grands obstacles à la réparation. Rappelons que les trois quart des maladies amenant à consulter sont des phases de réparation qui nécessitent essentiellement un accompagnement adapté.
La conduite à tenir et l’orientation thérapeutique sont détaillées dans le chapitre Approche thérapeutique, utilisation pratique du système explicatif de la Médecine Nouvelle.

LA PRéSENCE DE PLUSIEURS CONFLITS
Avoir plusieurs conflits est chose courante. Une personne peut avoir en même temps un eczéma (2ème phase), une gastrite (1ère phase), des maux de dos récurrents (conflit en balance), un nodule froid à la thyroïde (séquelles d’une 2ème phase terminée) et une tumeur du sein (1ère ou 2ème phase selon le tissu atteint).

Pour autant il ne s’agit pas de les étudier séparément en juxtaposant les diagnostics selon les lois biologiques. La présence de plusieurs conflits introduit les notions de configuration conflictuelle et d’interaction entre les conflits, laquelle peut être minime ou avoir des conséquences importantes aux trois niveaux (psychisme, cerveau, organe). L’évolution de l’ensemble dépendra du stade de chaque conflit et des relais cérébraux concernés, selon trois cas de figures :
  1. Les deux conflits sont en solution : pas d’interaction, double soulagement, double fatigue, plus de vagotonie et d’inconfort.
  2. Un conflit est actif et l’autre en solution : sur le plan psychique, mélange de stress et de soulagement  ; sur le plan cérébral, plutôt qu’une moyenne, on observe une addition des symptômes et parfois des masquages : l’épi-crise du conflit en solution peut passer pratiquement inaperçue.
  3. Les deux conflits sont actifs : on observe une double perturbation aux trois niveaux mais, selon la localisation des relais, le scénario peut se complexifier sous la forme d’une constellation décisive nommée constellation schizophrénique (voir Troubles mentaux dans le chapitre Exemples de Programmes biologiques spéciaux à la fin).

[1] La normotonie, ou eutonie, suit toujours une ligne sinusoïde, liée à l'alternance des rythmes de notre système neurovégétatif (inspir/expir, veille/sommeil, etc), en phase avec la notion d’un équilibre toujours en mouvement, non statique, non linéaire. L'écart s'accentue en cas de conflit.
[2] NdCC : Les analyses bioélectroniques permettent de décrypter ces phases. Voir le chapitre dédié à la BEV dans la partie Terrain et Immunité.
[3] On retrouve l’hypothèse des maladies froides et chaudes dans de nombreuses médecines traditionnelles.
[4]  Exemple des ondes sonores : le son fait 300m/seconde dans toutes les directions ; idem pour les ondes lumineuses.
[5] Le fait que le corps émet de la fièvre pour brûler un excès de toxines est heureusement de plus en plus connu. Les praticiens de médecines alternatives savent que le fait de « couper » la fièvre, au lieu de l’accompagner, empêche l’organisme de se nettoyer et promet des réactions aggravées puis des problèmes chroniques par la suite.
[6] A l’exception de cas exceptionnels générant une compression ou associant deux PBS spécifiques qui provoquent un œdème surdimensionné nécessitant une intervention urgente.
[7] Voir le chapitre Bioélectronique dans la partie Terrain et Immunité.
Le Dr Alain Scohy prend l’exemple de l’angine de poitrine : le danger serait dû à une crise électrique et non à l’obstruction d’une artère car, explique-t-il, si l’une est bouchée, les autres prennent la relève. Selon lui, un ostéopathe sera plus utile qu’un cardiologue.
[8] Dans le cas de PBS ayant une incidence fonctionnelle (voir la 3ème loi), comme une paralysie, le conflit actif peut durer des années sans risque vital, à condition qu’il n’y ait pas d’accumulation des lésions.