C1. L'ENVIRONNEMENT PRIME SUR L'ADN




 L’ENVIRONNEMENT PRIME SUR L’ADN

C’est l’environnement qui nous détermine
Lorsque les cellules étudiées en culture commencent à faiblir, il faut tout d’abord en chercher la cause dans l’environnement et non dans la cellule elle-même[1]. Leur santé s’améliore quand on leur redonne un cadre sain.
Le fait de sous estimer le rôle de l’environnement a conduit à une surestimation de l’importance des gènes, aboutissant au déterminisme génétique. Cette croyance que les gènes contrôlent le vivant a parasité les fonds de recherche, mais, pire encore, a changé notre façon de concevoir la vie, en nous rendant victimes de notre hérédité. Une multitude de personnes vivent dans la peur qu’un jour, sans avertissement, leurs gènes se retournent contre eux : ils se considèrent comme des bombes à retardement, attendant que le cancer se déclare comme c’est arrivé à leur mère ou à leur oncle. Des millions d’autres attribuent leur manque de santé non pas à une combinaison de causes mentales, physiques, émotionnelles ou spirituelles, mais à l’insuffisance des mécanismes biochimiques de leur corps : on leur donne des médicaments pour corriger ce « déséquilibre » au lieu de chercher à comprendre ce qui se passe dans leur corps, leur cœur et leur esprit.
Scientifiques et médias entretiennent sans cesse la confusion entre deux mots : corrélation et cause. Si certains gènes sont en corrélation avec tel comportement et telles caractéristiques d’un organisme, ils ne sont pas activés tant que rien ne les déclenche.

Les gènes ne justifient pas la complexité de la vie
Initié en 1989, le Programme du Génome Humain visait à répertorier tous les gènes présents dans le corps humain. Les généticiens s’attendaient à trouver environ 100 000 gènes servant de matrices à autant de protéines du corps humain, plus 20 000 gènes régulateurs orchestrant l’activité des autres, le tout contenu dans les vingt-trois paires de chromosomes. Il n’en ont trouvé que 25 000 ! Ainsi s’effondrait le concept de « un gène pour une protéine », pilier du déterminisme génétique : il n’y a tout simplement pas suffisamment de gènes pour justifier la complexité de la vie humaine ou de la maladie.
Il n’y a d’ailleurs pas de grande différence entre le nombre total de gènes chez l’humain et chez les organismes primitifs. Le génome du vers Caenorhabditis comprend 24 000 gènes pour un millier de cellules. Le corps humain en compte 25 500 pour plus de 50 milliards de cellules. Nous ne pouvons plus recourir aux gènes pour expliquer notre position dominante dans l’échelle de l’évolution.[2]

L’ADN est activé par les protéines, elles-mêmes contrôlées par l’environnement
La science de l’épigenèse démontre que les facteurs environnementaux, notamment l’alimentation, le stress et les émotions, peuvent modifier les gènes sans en changer la matrice de base, et que ces modifications peuvent être transmises aux générations suivantes.
Selon la génétique classique, le dogme de la primauté de l’ADN définit comment l’information circule dans les organismes vivants, dans une seule direction, de l’ADN à l’ARN à la protéine. La nouvelle science introduit la primauté de l’environnement. Elle révèle que l’information contrôlant le vivant commence par un signal de l’environnement qui, à son tour, contrôle la liaison entre les protéines régulatrices et l’ADN. Le flux d’information n’est plus unidirectionnel.

MECANISME GENETIQUE
Primauté de l’ADN
MECANISME EPIGENETIQUE
Primauté de l’environnement
ADN
v
ARN
v
PROTEINE

SIGNAL ENVIRONNEMENTAL
(descend) v ^ (monte)
PROTEINES REGULATRICES
v ^
ADN
v ^
ARN
v ^
PROTEINE
Pour étudier les mécanismes génétiques, les généticiens extraient le noyau de la cellule et en retirent les chromosomes. Constitués à part égale d’ADN et de protéines régulatrices, ceux-ci contiennent l’information héréditaire. Dans leur zèle à étudier l’ADN, la plupart jettent les protéines, soit le bébé avec l’eau du bain ! Les épigénéticiens récupèrent aujourd’hui le bébé en étudiant ces protéines dont le rôle dans l’hérédité s’avère crucial.
Dans les chromosomes, l’ADN forme le centre et les protéines le recouvrent comme une manche. Les gènes sont alors impossibles à lire. Pour permettre au gène d’être lu, il faut un signal de l’environnement qui pousse la protéine à changer de forme[3], c’est-à-dire à se détacher  de la double hélice de l’ADN. Une fois l’ADN découvert, la cellule fait une copie du gène exposé. En conséquence, l’activité du gène est contrôlée par la présence ou l’absence des protéines qui sont elles-mêmes contrôlées par des signaux de l’environnement.

Comment les protéines créent la vie
Le corps humain peut être décrit comme un immense engrenage de protéines. Pour comprendre la nature du vivant, il faut saisir comment bougent ces engrenages. Un signal de l’environnement[4] déclenche la modification de leurs charges électromagnétiques, laquelle génère un mouvement qui sert à une tâche spécifique, comme la digestion, la respiration ou la contraction musculaire. C’est donc le changement de charge électromagnétique des protéines qui cause le mouvement générant leur comportement et non l’ADN lui-même.
Ce sont les protéines qui sélectionnent les allées et venues de molécules (nutriments, déchets et autres types d’« information »). On les subdivise en deux classes selon leur fonction : les protéines réceptrices et les protéines effectrices.

Les protéines réceptrices
Les protéines réceptrices (PR) sont les organes sensoriels de la cellule. Certaines sont tournées vers l’intérieur pour surveiller le milieu interne de la cellule, d’autres surveillent les signaux externes. Elles fonctionnent comme des nano antennes moléculaires.
Certains récepteurs réagissent à des signaux physiques, comme l’œstrogène, l’histamine ou l’insuline. D’autres lisent les champs d’énergie vibratoire, comme la lumière, les sons et les fréquences radio. Les« antennes » de ces récepteurs vibrent comme des diapasons. Si une vibration d’énergie dans l’environnement entre en résonnance avec l’antenne d’un récepteur, elle modifiera la charge de la protéine qui changera de forme[5]. Les comportements biologiques peuvent donc être contrôlés autant par des forces invisibles, dont la pensée, que par des molécules physiques, telle la pénicilline. C’est un fait établi qui fournit un fondement scientifique en faveur d’une médecine énergétique dénuée de produits chimiques.

Les protéines effectrices
Si les protéines réceptrices servent à détecter les signaux du milieu ambiant, ce sont les protéines effectrices (PE) qui permettent à la cellule d’y réagir de façon appropriée. Lorsqu’elles sont activées, elles produisent des signaux qui contrôlent les liaisons entre les protéines régulatrices des chromosomes. Ce sont donc ces protéines, réagissant aux signaux captés par les récepteurs de la membrane, qui contrôlent la « lecture » des gènes et leur activité.

Le mécanisme stimulus/réaction des protéines
Ensemble, les protéines réceptrices/effectrices forment un mécanisme de stimulus/réaction qui agit comme un interrupteur, traduisant les signaux de l’environnement en comportement cellulaire. On peut le comparer au test réflexe du marteau sur le genou : un nerf sensoriel capte le signal du coup et le transmet à un nerf moteur qui fait lever la jambe. Il existe quelques centaines de milliers de ces interrupteurs dans toute membrane cellulaire.

LA CELLULE ORDINATEUR


Selon les manuels spécialisés, la puce informatique est « un cristal semi-conducteur contenant de portes et des canaux ». La membrane cellulaire aussi : elle est bel et bien l’équivalent structurel et fonctionnel de la puce de silicone[6]. Il est donc pertinent et révélateur d’analyser le comportement de la cellule en la comparant à un ordinateur.
1. Ordinateurs et cellules sont programmables.
2. Le programmeur réside à l’extérieur de l’ordinateur-cellule.
Imaginons la cellule comme un bio-ordinateur :
Le noyau est un disque mémoire contenant les logiciels-programmes d’ADN qui encodent la production de protéines. Après avoir téléchargé des logiciels dans la mémoire active d’un ordinateur, on peut retirer le disque sans interférer avec le programme en cours. De même, on peut retirer le noyau de la cellule, l’engrenage de protéines cellulaires poursuivra son travail. Seuls les logiciels génétiques contenus dans le disque mémoire du noyau ne seront pas disponibles pour remplacer les vieilles protéines ou en fabriquer de nouvelles variantes.
L’information entre dans la cellule-ordinateur par les récepteurs de la membrane qui agissent comme le « clavier » de la cellule.
Les récepteurs déclenchent les protéines effectrices de la membrane qui agissent comme le « processeur » (CPU) de la cellule.
La protéine-processeur convertit l’information environnementale en « langage » comportemental de la biologie.
Nous sommes le pilote de notre propre biologie comme nous sommes le pilote de notre logiciel de traitement de texte, aussi sûrement que nous avons la capacité de choisir les mots que nous tapons. Lorsque nous comprenons comment les PMI contrôlent la biologie, nous devenons les maîtres de notre destinée et non les victimes de nos gènes.


[1] L’un des premiers biologistes cellulaires à maîtriser l’art du clonage des cellules souches, le Professeur Irv Konigsberg, démontrait déjà ce fait en 1967.
[2] NdCC : Le chercheur indépendant Dominique Moret, ingénieur bioélectronicien, souligne que ce comptage ne correspond qu’à 1/600 000ème du génome si l’on intègre ses séquences « dormantes ». Selon lui, cette partie immergée de l’iceberg, considérée comme morte par certains, en tout cas ignorée, mériterait toute l’attention des généticiens. Leur rôle exact reste à découvrir avant de prétendre avoir décrypté le génome.
[3] NdCC : Selon Jacqueline Bousquet, toute formation ou déformation est énergétique et liée à un Champ de mémoire donc de savoir. Si les protéines ne se déformaient pas, il n’y aurait pas de biologie possible.
[4] Liaison avec d’autres molécules, ajout/retrait enzymatique d’ions chargés, ou interférence avec des Champs électromagnétiques, comme ceux des téléphones cellulaires par exemple.
[5] Voir plus loin le paragraphe sur les Interférences.
[6] Cette découverte effectuée par Bruce Lipton en 1985 a été confirmée en 1997 par un consortium australien de recherche et publiée dans la revue Nature.