A9. EXTRAIT DE "COMPRENDRE SA MALADIE"




COMPRENDRE SA MALADIE
d’après les découvertes du Docteur Ryke Geerd Hamer
Ci-après une présentation de l’ouvrage du Dr Henrard, illustré de nombreux cas tirés de sa propre pratique.

Extraits de l’introduction et du chapitre 10
Un intéressant témoignage du Dr Henrard sur le changement fondamental survenu dans sa pratique de médecin après sa rencontre avec le Dr Hamer en 1989
Les questions de bon sens que la médecine évite de se poser : des lièvres à ne pas soulever
Une étude de l’impact iatrogène des conceptions médicales actuelles, du cercle vicieux engendré, dans ce cadre, par le vécu des symptômes et les croyances personnelles


Introduction

Avant-Propos
Comprendre sa maladie n’est pas une démarche prioritaire ni spontanée pour le patient. Avec les désagréments qu’elle entraîne, allant de l’inconfort jusqu’aux grandes souffrances, la première réaction est de souhaiter qu’elle s’arrête. Et pour cela, c’est d’abord la recherche d’une aide thérapeutique. Pendant les quinze premières années de ma pratique, je ne me posais guère plus de questions sur son origine que mes patients. J’étudiais ce qu’on appelle les médecines alternatives, y trouvant parfois quelques explications qui finalement se ramenaient à cette notion vague et polyvalente de terrain (typologies, tempéraments, constitutions, diathèses, etc.). Quelques unes se référaient à l’anthroposophie dont je n’ai retenu que les notions nécessaires à son application. J’apprenais ces méthodes de soins plus douces que celles apprises à l’université, tout en gardant cette curiosité régulièrement insatisfaite de savoir comment ça marche, et pourquoi des résultats si différents d’un patient à l’autre. Pendant cette période, une lecture ou la réflexion d’un médecin plus expérimenté attirait mon attention sur la relation possible entre notre histoire personnelle et nos maladies. Mais je n’approfondissais pas, encore trop habitué à travailler dans le sens de l’efficacité thérapeutique.
Le tournant décisif commence en février 1989, quand je rencontre avec quelques confrères et une traductrice, le Dr Hamer à Cologne. Il changeait la conception même de la maladie, avec toutes les conséquences qu’il aurait été naïf de ne pas entrevoir. Aujourd’hui avec le recul, je pense qu’auparavant je n’étais pas prêt pour un tel changement dans mon orientation.
Du point de vue thérapeutique, ce médecin me semblait on ne peut plus classique mais l’objectif de l’entretien était tout différent. Il nous parlait d’un système explicatif de la maladie qu’il mettait au point depuis une dizaine d’années, en l’appelant La Médecine Nouvelle. Il répondait à toutes nos questions et ses réponses étaient vraiment décapantes car son interprétation balayait tout ce qu’il appelait les dogmes et hypothèses de la médecine classique, ne s’en tenant qu’aux faits observés. Ses vastes connaissances, et surtout une démonstration étonnante nous laissèrent perplexes. Cette démonstration était un diagnostic très complet d’un cancer pulmonaire, sur le seul examen d’un scanner cérébral que l’un d’entre nous avait apporté comme test. Il ne pouvait donc y lire que le sexe masculin et l’âge.
Sans poser de questions, il promena sa loupe quelques minutes sur le document puis le rendit avec un diagnostic où tout y était : un cancer pulmonaire avec atteinte bronchique et non alvéolaire, l’ensemble des symptômes (difficulté à respirer, crachats sanguinolents, grande faiblesse générale), le soi-disant bilan d’extension négatif et pas d’autre affection, le conflit résolu et dont il nous parla en résumé. Mais ici, nous ne pouvions pas encore bien comprendre, sauf ce médecin qui avait l’habitude de s’entretenir avec les problèmes récents de ses patients. Je le regardai en lui demandant confirmation sur tous les points et il me répondit « 10 sur 10 ! ».
J’avais rapporté son ouvrage de référence « Fondement d’une Médecine Nouvelle ». Au fur et à mesure de nuits à moitié blanches devant ce livre aussi dérangeant que cohérent, le choix devenait incontournable, il fallait vérifier. Vu les responsabilités de ma position professionnelle, j’ai pris le temps. Dix mois plus tard, il [Hamer] donnait un premier séminaire à Bruxelles. Et après ce week-end, je me suis engagé dans une voie que je n’ai plus quittée.
Pourquoi ce livre sur les seules découvertes du Dr Hamer ? Depuis le milieu des années 90, les auteurs se multiplient de plus en plus pour nous donner une explication encore plus complète. Et le choix devient difficile devant tant de conférences, formations, livres et sites internet. Mais ces voies-là, je les ai vite quittées, en m’apercevant que l’essentiel de leur contenu était presque toujours les travaux du Dr Hamer, et souvent même sans plus le citer comme pionnier. J’y trouvais par contre des amalgames très variés avec des discours symboliques, ésotériques, astrologiques, mythologiques, holistiques ou totaux, transgénérationnels, philosophiques ou spirituels, etc. Non pas que je me désintéresse de plusieurs de ces sujets, bien au contraire, mais je préfère m’en tenir à ce que je connais et que j’ai vérifié, n’ayant encore rien découvert de plus. J’ai seulement rencontré un homme remarquable qui aurait mérité le prix Nobel plutôt que les affronts incessants, la prison et l’exil. Et en me limitant à l’originalité quant au contenu et à l’esprit de cette œuvre, c’est le lecteur que j’invite à faire sa synthèse personnelle, avec ses propres connaissances, expériences et croyances. Ce livre n’a pour but que d’être un relais, basé sur un témoignage de près de vingt années de pratique. J’aurai bien sûr parfois des opinions personnelles dont je prendrai soin de les signaler par des expressions du style « Personnellement » ou « Je pense que ». 
Si un jour vous avez cet ouvrage entre les mains, il vous suffit de parcourir l’avant-propos et la présentation de la première partie. Vous saurez s’il vaut mieux le remettre à sa place ou l’emporter car en le feuilletant, la rencontre aura peut-être aussi commencé.
L’introduction présente de façon progressive l’importance d’une démarche de compréhension de la maladie. Elle se termine par une courte biographie du Dr Hamer.

La première partie « Les outils techniques du système explicatif » expose toutes les notions de cette Médecine Nouvelle. Pour une approche rapide, les « Notions essentielles » des cinq lois biologiques peuvent déjà suffire (première partie de chaque loi en encadré vert).

La deuxième partie « Les maladies et leurs conflits » sera sans doute celle dans laquelle le lecteur cherchera parfois d’emblée une explication à sa maladie. Mais elle se réfère constamment à l’ensemble de toutes les notions comprises dans la première. Si les explications sont alors trop ardues, une lecture plus complète de celle-ci est inévitable.
[…] Je souhaite que cet ouvrage contribue à faire connaître des découvertes majeures ainsi que le message d’espoir qu’elles apportent.

Des questions sans réponses
S’interroger sur l’origine de sa maladie diffère beaucoup d’une personne à l’autre, en fonction de ses croyances et du désagrément de son affection. Si la plupart des gens se posent peu de questions, ils se demandent quand même si la leur est grave. Et dans ce cas, quel est leur espoir de guérir ou combien de temps elle peut durer. Dans ce premier chapitre, nous allons voir que cette interrogation est pourtant fondamentale, et peut même être vitale, quand sonne le glas d’un diagnostic sévère ou de traitements mutilants. Au cours de ce petit aperçu nous partirons d’affections bénignes vers des plus graves, avec comme conséquence que « comprendre sa maladie » se révèle d’autant plus important que la liste de questions s’allonge sans cesse.
Si vous avez un rhume, les simples idées reçues, et qui sont autant de clichés véhiculés sans remise en cause, peuvent suffire amplement. Vous pouvez vous demander de qui vous l’avez attrapé, ou penser à un quelconque refroidissement où vous étiez trop peu vêtu lors de la promenade d’hier, ou au conducteur de la voiture qui n’avait pas voulu garder sa vitre fermée. Deux questions, encore aussi anodines que l’affection : pourquoi toutes les personnes en contact avec le responsable enrhumé n’ont pas été contaminées ? N’avez-vous jamais connu un refroidissement plus important, sans pour cela rien attraper ?
Pour expliquer un eczéma, on aura souvent recours à la notion d’allergie, qui est classiquement un dérèglement de notre système immunitaire. Celui-ci est chargé de nous défendre contre les substances étrangères et toxiques pour notre organisme, et surtout contre les microbes. Ainsi, pour un eczéma aux mains, on pourrait accuser un produit de nettoyage, mais si nous n’avons utilisé aucun nouveau produit ? Et si en plus, l’eczéma n’est localisé qu’à une seule main ? Prenons le cas d’une allergie à des poils d’animaux chez une personne qui voit réapparaître de l’eczéma quand elle câline trop son chat, et cela même si elle possède son animal bien avant l’apparition de l’allergie : en réalité, le changement s’est passé chez elle et la question est de savoir pourquoi la survenue de son allergie à une époque précise.
Cet exemple de l’eczéma amène une autre interrogation, celle de la localisation d’une maladie quand celle-ci concerne des organes répandus dans l’ensemble du corps, comme la peau, les os, les muscles, les vaisseaux, etc. Pourquoi un eczéma, un furoncle, une verrue au bras, à la cuisse ou au pied ? Pourquoi un zona au visage, au thorax ou à la fesse ? Quand il s’agit d’organes symétriques, la localisation devient aussi celle du côté atteint. Pourquoi une névralgie sciatique, ou cette inflammation douloureuse de l’épaule qu’on appelle une périarthrite scapulo-humérale, du côté droit ou du côté gauche ? Pourquoi une tumeur du sein ou un kyste ovarien de tel côté ?
Avant de passer à des pathologies plus lourdes, observons les différences entre hommes et femmes, quant à leurs organes communs. Pourquoi les hommes font-ils bien plus souvent des bronchites, des ulcères d’estomac ou des infarctus cardiaques que les femmes ? On peut avoir plusieurs raisons de tousser : sécrétions d’un rhume coulant dans l’arrière-gorge, pharyngite, laryngite, trachéite, bronchite, pneumonie, etc. Connaissez-vous beaucoup d’hommes qui pendant leur toux perdent la voix, ce qui signifie une atteinte du larynx ? Hommes et femmes possèdent une vessie, mais pourquoi la cystite est-elle si rare chez l’homme alors qu’elle est courante chez la femme ? Pourquoi les femmes ont-elles bien plus de nodules froids, c’est-à-dire non fonctionnels à la thyroïde, de phlébites ou de lésions rectales ?
La sclérose en plaques est considérée comme une maladie chronique, évolutive et incurable du système nerveux, consistant en une dégénérescence de la gaine des nerfs. Pourquoi alors, des malades ayant été paralysés de longs mois, cloués sur une chaise roulante, voire dans leur lit, ont-ils pu remarcher normalement ? Qu’est-ce qui déclenche les accès appelés aussi poussées de l’affection, leur gravité, leur fréquence ? Pourquoi les paralysies touchent-elles bien plus fréquemment les membres inférieurs que d’autres groupes musculaires ? Pourquoi la cortisone est-elle souvent efficace dans les poussées, mais peut tout aussi bien aggraver les symptômes ou n’avoir aucun effet ? Pourquoi l’évolution est-elle très souvent aggravée après le diagnostic ? Ce dernier constat est d’autant plus facile à faire que le diagnostic est posé plus longtemps après les premières manifestations.
La notion de cancer s’accompagnera toujours au moins d’une interrogation : si on vous découvre une tumeur, vous demanderez certainement si elle est bénigne ou maligne, synonyme de cancéreuse. Et cela démontre à quel point cette différence est bien ancrée dans les esprits, avec le cortège de tous les dangers liés au cancer : mutilation, récidives, traitements souvent longs et handicapants, souffrance et mort. Déjà en lui-même, le cancer pose la question angoissante de son apparition à telle époque de notre vie et dans un organe précis.
Mais attardons-nous ici sur une caractéristique terrifiante de la tumeur dite maligne [selon la médecine d’école]. Celle-ci, contrairement à la tumeur bénigne, a la propriété d’essaimer, c’est-à-dire que considérée comme tumeur d’origine, tumeur primaire ou encore tumeur mère, il s’en échappe des cellules qui reforment d’autres tumeurs, secondaires, ou tumeurs filles et qu’on appelle métastases, le phénomène pouvant aller jusqu’au cancer généralisé. Si vous avez eu un cancer il y a quelques années et qu’on découvre une nouvelle localisation tumorale, il y a de grands risques que l’on parlera de métastase. Ce qui revient à expliquer un phénomène aléatoire qu’est la tumeur primaire comme la conséquence d’un autre phénomène lui-même incompris, la tumeur secondaire. C’est maintenant un assaut de questions qui se dresse devant ce concept de métastase, un concept qui est un des fondements intangibles de la cancérologie [d’école]. Pourquoi le cancer fait-il des métastases chez un malade et non chez un autre ? Pourquoi des métastases à des époques si diverses, en même temps que la découverte de la tumeur d’origine, six mois, deux ans ou dix ans après ? Pourquoi une très bonne santé éventuelle pendant les années séparant le cancer de ses métastases ? Pourquoi des métastases dans un organe plutôt qu’un autre et une telle variation dans leurs évolutions ? Comment une cellule qui métastase peut-elle se transformer puisqu’on décrit des cellules de structures différentes entre tumeur d’origine et tumeur secondaire ? Illustrons par un exemple cette dernière question un peu plus complexe : une métastase au cerveau d’un cancer bronchique. Les cellules bronchiques ont une structure assez plate, en forme de pavé et dont la prolifération est appelée épithélioma en jargon médical. Mais tous les prélèvements de cellules tumorales au cerveau ne montrent jamais que des cellules de nature gliale, ayant une forme tout à fait différente. Par quel miracle une cellule cancéreuse changerait ainsi de structure pendant sa migration ?
Dans le domaine du sida, vingt-cinq années de recherches intensives [d’école] n’ont pu donner de réponses à quelques questions-clefs qui remettraient en cause les bases de cette théorie de la déficience immunitaire acquise. Pourquoi la survivance à long terme des patients s’allonge-t-elle proportionnellement au temps qui s’écoule depuis la naissance de cette affection au pronostic si pessimiste ? Dans le même sens, quelles sont les raisons d’y survivre plutôt que d’en mourir ? Qu’est-ce qui provoque le passage d’une simple séropositivité sans symptômes à la maladie déclarée ? Pourquoi une « affection opportuniste » plutôt qu’une autre, par exemple une tumeur de Kaposi, et pourquoi à tel endroit du corps ?
On pourrait continuer encore longtemps ce petit tour d’horizon mais cela n’est pas nécessaire. Ce livre a pour but d’exposer un système explicatif qui s’applique à toutes les maladies en répondant à ces questions. Retenons que comprendre sa maladie revient à s’interroger sur l’époque de son apparition, ses manifestations propres, son importance, son évolution.
Pour terminer, imaginons les questions que vous poseriez à votre médecin et ses réponses probables. En prenant un problème de toux persistante, cela pourrait donner un dialogue du genre :
Qu’est-ce que j’ai, Docteur ?
Vous avez une pneumonie.
Comment ai-je pu attraper ça ?
Vous avez été contaminé par une bactérie et les analyses montrent que c’est un pneumocoque.
Mais pourquoi ce pneumocoque s’attaque-t-il maintenant à mes poumons ?
Vous avez sans doute été dans un milieu où il régnait, et votre système immunitaire était déficient.
Mais pourquoi mon système immunitaire serait devenu déficient ?
Peut-être étiez vous plus fatigué ou moins bien nourri ?
Au contraire, je mange bien et il y a dix mois j’ai passé plusieurs semaines de grosse fatigue sans rien avoir. Pendant cette période, j’ai même fréquenté quelques personnes malades, et notamment un ami qui était souffrant d’une pneumonie.
?
Le dialogue risque fort de devenir de plus en plus flou et embarrassé. Une toute autre version aurait lieu en tenant compte de la première partie de cet ouvrage, consacré au processus de la maladie en général.

Chapitre 10
L’importance des croyances personnelles,
du vécu des symptômes et des conceptions médicales
Les manifestations physiques de la maladie ont comme origine le vécu psychique, et la réparation commence après cette modification du vécu qu’est la solution du conflit. Il n’en reste pas moins que la vie psychique ne s’arrête pas, et que le ressenti de la personne demeure sensible à tout nouveau choc éventuel. Il s’agit de porter attention à la façon dont le patient va vivre sa maladie dans chacune des phases, et notamment sa phase de réparation souvent plus pénible que la phase conflictuelle.
Une première possibilité est l’importance des croyances personnelles. Ce bagage commence dès l’enfance par des réflexions du style « Habille-toi bien pour ne pas attraper un refroidissement, n’embrasse pas untel qui a un rhume, ton oncle est mort d’une maladie grave, il avait un cancer ». Il s’enracine par après, surtout par l’inondation des médias écrits et audiovisuels qui nous montrent toujours plus de pathologies lourdes mais sans jamais d’allusion au vécu. Je pense à tous les patients que j’ai dû « récupérer » le lendemain d’une émission télévisée consacrée à leur affection ou après une recherche sur internet. […]
Une deuxième possibilité est l’impact sur le malade de ses propres symptômes. Si le ressenti de ceux-ci est de même nature que le conflit initial, il peut y avoir un cercle vicieux plus difficile à résoudre. Trois exemples théoriques : l’impotence d’une affection articulaire qui ravive le conflit de manque d’agilité, des paralysies qui entretiennent le conflit de ne pouvoir fuir, l’apparition d’une lésion cutanée qui réactive le sentiment de souillure. […]
Une troisième possibilité est l’effet sur le patient, du discours et de l’attitude du médecin liés à ses conceptions. C’est ce qu’on appelle « l’impact iatrogène », du grec iatros qui signifie médecin. Cette réalité a encore plus de conséquences car elle intervient lors de toute consultation. Les populations dites civilisées qui héritent des connaissances scientifiques couvent déjà toute une série de hantises médicales, comme l’artériosclérose, les accidents vasculaires cérébraux, la dégénérescence organique et cérébrale, les microbes divers avec le HIV en tête de liste ; et surtout le cancer, cette tumeur envahissante d’origine inconnue, qui essaime un peu partout et n’importe quand, justifiant les thérapeutiques les plus incisives. Toutes ces craintes constituent une toile de fond sur laquelle prendront naissance les pires conflits à la suite de certains diagnostics, ce que je désigne sous le terme de « conflit du diagnostic ».
[…] L’impact iatrogène est au centre de la question de savoir s’il faut dire la vérité au malade et on ne peut y répondre sans réfléchir au sens des mots « dire » et « vérité ». Pour le médecin, sa vérité est un diagnostic qu’il transmet en tant qu’information évidente d’après sa propre grille de lecture. Mais pour le malade, sa vérité est de vouloir vivre, et il est blessé par un message qui n’est pour lui que menace actuelle ou potentielle. Plutôt que de « vérité », on devrait parler de « réalités subjectives » qui sont fort différentes pour les deux interlocuteurs, et d’un problème de communication. Vu la position de dépendance du malade, c’est surtout au médecin qu’incombe la responsabilité d’une bonne communication.
Prenons comme exemple une femme ayant comme premier conflit une tumeur du sein suite à un drame affectif. Si cette tumeur a entraîné l’ablation ou la déformation du sein, et que cette femme n’en surmonte pas le choc, elle fera un deuxième conflit. Celui-ci peut être conflit de dévalorisation dans sa féminité se traduisant par une atteinte osseuse, mais aussi de mutilation avec atteinte du derme. Il n’a donc rien à voir avec le premier, mais procède d’un nouveau conflit d’une autre nature. Vu le suivi intensif imposé à cette patiente, les lésions osseuses seront souvent découvertes avant les douleurs de l’os qui se répare. On lui justifiera un traitement complémentaire pour cette malheureuse [soit-disant] extension de son cancer que sont ces métastases osseuses. C’est alors un troisième choc encore différent, la peur de mourir devant la progression d’un mal [inexorable] car tout ce qu’elle a enduré se révèle inutile. Ce conflit de peur induit des proliférations dans les alvéoles pulmonaires. Si elle n’a pas la chance, ou plus exactement les ressources, pour faire rapidement une pneumonie qui témoignerait du nettoyage microbien de ses lésions après la solution de ce troisième conflit, ces nouvelles métastases pulmonaires seront généralement les dernières. C’est ici la réactivation du troisième conflit qui verra flamber les lésions correspondantes aux poumons.
Cet exemple introduit le lecteur à une réalité qu’il aura sans doute déjà déduite. Si l’impact psychique du diagnostic est de même nature que le conflit initial à l’origine de la maladie diagnostiquée, ce diagnostic aggravera la maladie en question. Sinon il provoquera d’autres conflits avec d’autres affections. Un cas très typique est celui de la sclérose en plaques. A l’origine de cette pathologie, il y a un conflit de ne pouvoir supporter une situation, et surtout de ne pouvoir y échapper. La fréquence et l’intensité des accès dépendent des aléas du conflit, et le patient récupère en général complètement. Comme le diagnostic échappe souvent à la sagacité médicale, cette période peut durer des années. Mais un jour le couperet du verdict tombe, et au-delà des grands discours, le vécu du patient peut se résumer en quelques mots : « Je suis atteint d’une dégénérescence progressive de mon système nerveux. On ne sait pas d’où ça vient. C’est incurable ». Et c’est bien ici un conflit de même nature [que le conflit d’origine] car comment supporter le spectre de la chaise roulante, et comment y échapper puisque la science est unanime ?
J’ai surtout évoqué l’impact iatrogène à propos des pathologies graves mais il doit être pris en considération dans tous les cas. Sentiment d’amoindrissement de se voir étiqueté arthrosique alors qu’on a résolu des conflits de dévalorisation, crainte pour son cœur parce qu’on a fait un infarctus qui est le passage obligé après un conflit de devoir se battre, inquiétudes à propos de son immunité suite à une période de conflits résolus et ayant fait appel à l’aide microbienne.
Ceci nous amène à réfléchir sur la finalité et les conséquences d’un diagnostic purement descriptif. Des diagnostics comme cancer, infarctus, accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques, sida, nous font automatiquement plonger dans notre mémoire pour en repêcher les histoires les plus intenses que l’on aura vues ou entendues, ce qui ne fera qu’amplifier la crainte de la maladie. Avec un bon sens élémentaire, on devrait au moins compléter ce diagnostic classique avec une cotation de gravité suffisamment précise, par exemple de 1 à 10. Dans ce cas, on préfèrerait de loin avoir une sclérose en plaques ou un cancer dont le conflit n’aurait duré qu’une semaine avec cotation 1, plutôt qu’une crise d’arthrose ou une bronchite dont le conflit aurait duré six mois avec une cotation 6/7… à condition d’avoir compris le processus de la maladie.
Une remarque encore sur le dépistage dont les campagnes de publicité augmentent dans le corps médical et les médias, ce qui amène le public à y recourir de plus en plus fréquemment. Cette pratique est logique quand on [la médecine d’école] considère que la quasi totalité des tumeurs jugées cancéreuses, et dès lors ne pouvant s’arrêter d’elles-mêmes et métastasant, doivent être extirpées du corps pour avoir une chance de guérir. Mais les lois biologiques [décrites par le Dr Hamer] nous font comprendre d’autres réalités, comme les cancers réversibles dès que le conflit est résolu, et se transformant souvent en tumeurs bien enkystées, inoffensives et inactives. De même, la présence d’anticorps témoigne bien du contact avec un micro-organisme mais il faut distinguer deux sortes de molécules : celles qui accompagnent une maladie infectieuse en cours et celles qui ne sont qu’une mémoire de notre organisme après cette maladie qui ne présente plus de symptômes. D’autre part, parmi les gens qui ont déjà quelques dizaines d’années, qui n’a pas vécu l’un ou l’autre conflit important de quelques semaines ou mois, passé à l’époque plus ou moins inaperçu ? Et qui ne possède pas dans son corps un polype, un kyste ou une tumeur quelconque… qui a la même signification qu’un cratère de bombe cinq mois ou dix ans après l’explosion qui a eu lieu lors d’une guerre ? Pour ces patients qui ont souffert à une époque de leur vie, le dépistage de plus en plus performant dans la détection des anomalies les plonge brutalement dans un cauchemar d’anxiété plus grave que le conflit initial. Le plus grand danger est quand l’anomalie dépistée est une tumeur de deuxième phase [réparation] complètement terminée. Tout en étant en bonne santé, le patient suit alors les conseils donnés de bonne foi par la médecine classique. […]
Dans le milieu des années 90, diverses études ont corroboré ces commentaires. L’une d’elles émane d’un chercheur en cancérologie qui explorait l’effectivité des nouvelles méthodes de détection des tumeurs. Il a pratiqué de nombreuses autopsies sur des patients quel que soit le motif de leur décès. Environ 50% des hommes âgés de 60-70 ans présentaient une tumeur dans la prostate qui n’avait jamais causé de symptômes. Chez pratiquement tous les patients âgés de 50-70 ans, on trouvait des petites tumeurs dans la thyroïde, non signalées dans leurs antécédents. L’examen de 39% des femmes d’âge moyen révélait la présence de petites tumeurs du sein qui n’avaient pas été remarquées de leur vivant. Il en conclut que plus on s’acharne à trouver le cancer, plus on a de chances de le découvrir. Et il remet en question la valeur d’une détection précoce hautement spécialisée des cancers. […]

« Triste époque que celle où il est plus difficile de briser un préjugé qu’un atome » Einstein